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SoPsY: les commentaires: le choc des mots!

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SoPsY: les commentaires: le choc des mots!

Coucou les MouseCatchers

Voilà la chronique désormais hebdomadaire de SoPsY (voir sa présentation ICI)

Cette semaine, SoPsY nous propose, de décoder les commentaires pas toujours agréables et/ou les attaques sur les réseaux sociaux!… voila un article qui m’intéresse évidemment, vous qui me suivez et savez les critiques dont j’ai été l’objet…  qui intéressera mes blopines… mais aussi vous toutes et tous qui pratiquez les réseaux sociaux!

Alors? Que pensez vous du sujet du jour?

Et surtout, n’hésitez pas à échanger avec SoPsY dans les commentaires 😉

XOXO

TheMouse

NB: je ne suis pas SoPsY… SoPsY est une personne que je connais dont la psychologie est une passion… mais chuuuuuut elle est ici rien que pour vous et incognito, elle est « psyblogueuse » maintenant 😀

Retrouvez ICI toutes les chroniques de SoPsY

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Hello les Silvers,

 

 

C’est à travers la Toile que nous avons la possibilité de nous rencontrer et d’échanger. Je suppose que vous n’avez pas toujours eu des expériences agréables sur vos blogs. N’hésitez pas à échanger sur le sujet, si vous le souhaitez.

 

 

 

Commentaires: le choc des mots

 

La Toile a donné la possibilité au plus grand nombre de s’exprimer pour le meilleur…. et parfois pour le pire. Certains vlogeurs n’autorisent plus les commentaires. Des sites d’informations cherchent des solutions pour limiter les posts car la modération coûte très cher. Et pourtant, l’échange est la base de la cet outil de communication. Alors pourquoi tant de haine et comment réagir face à cette agressivité?

 

Les modalités de communication du net sont différentes de tout ce que l’on a connu précédemment. Il faut donc inventer de nouvelles façons de réagir.

Tout d’abord, la Toile autorise l’anonymat. Etre anonyme peut être interprété par certains comme une liberté absolue. Je peux tout me permettre, je suis totalement déresponsabilisé. Dans la vie quotidienne, le vernis social modère notre comportement. Au niveau cérébral, le contrôle inhibiteur est responsable de cette capacité à se modérer. Cette fonction cognitive supérieure se met en place durant l’enfance et l’adolescence. Elle demande de gros efforts sur soi pour ne pas dire ou faire tout ce qui nous passe par la tête. Protégé par un écran et par l’anonymat, tout devient possible. La seule limite est celle que l’on se pose. Peut-être est-il utile de s’interroger régulièrement sur nos propres limites…

 

Les commentaires sont presque toujours réalisés à chaud. Le lecteur prend connaissance de l’information et sans réfléchir, il donne son point de vue. Aucun besoin de travailler la syntaxe,aucune nécessité de réfléchir à l’effet produit sur autrui. Ce qui prévaut, c’est la spontanéité. La spontanéité est le propre d’un jeune enfant. Internet offre cette possibilité de retour en arrière: je peux quitter ma posture d’adulte et redevenir un enfant spontané dès que je suis derrière mon écran.

Le cerveau limbique a tout loisir de s’exprimer. C’est un peu comme si l’on débranchait notre lobe frontal, celui qui fait de nous des êtres dotés de fonctions exécutives. Dans un monde où le poids du regard social est tellement lourd, s’abandonner à une certaine spontanéité peut apparaître comme libérateur. Mais d’aucuns rappelleront que la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (Déclaration des Droits de L’Homme)….


 

L’internaute a le pouvoir derrière son clavier. Le pouvoir d’encenser ou de détruire. Le pouvoir de faire du bien ou de maltraiter.


Le pouvoir des mots. Si facile à employer, si volatile en apparence, le mot a pourtant un pouvoir démesuré sur celui qui le reçoit. Placé derrière un écran, l’internaute est très centré sur lui-même. Il s’exprime pour parler de lui, pour exister, même caché, sans conscience de l’autre qui n’existe que virtuellement.

 

Et la Toile plébiscite la démesure. Tout ce qui est excessif peut donner lieu au fameux buzz tant recherché. Par conséquent, un internaute qui désire exister va forcer le trait autant que faire se peut, pour devenir quelqu’un sur la Toile. Si les réactions sont au rendez-vous, le fameux internaute y verra un encouragement à poursuivre et l’effet de groupe ne fera qu’amplifier le phénomène. La sensation d’appartenir à un groupe et même éventuellement d’en être le leader peut amener l’individu à repousser toutes ses limites. Une étude d’Alfred Bandura de l’Université de Stanford montre que le groupe rend la responsabilité individuelle plus diffuse et augmente l’agressivité. De plus, une autre étude indique que le contenu et le ton des commentaires ont une influence sur l’avis des lecteurs par rapport à un article donné . Ainsi, les commentaires ont un effet considérable tant sur les auteurs que sur le public.  

 

Comment se protéger ?

Il y a ceux qui s’expriment, qui commentent, qui éructent, qui cassent, qui démolissent, qui font naître des rumeurs… et ceux qui en sont victimes.

Si internet réveille en nous l’enfant qui sommeille et donne la part belle à l’expression de nos émotions, la réponse ne peut se situer qu’au niveau adulte. Si un commentaire est blessant, surtout ne jamais répondre du tac au tac car ce serait forcément une réponse émotionnelle qui risquerait de dégénérer en règlement de compte sans intérêt.

Pour répondre de façon adulte, la première étape est de distinguer ce qui est de l’ordre de la critique constructive et ce qui est de l’ordre du jugement. Toute critique, positive ou négative, peut permettre de progresser. La critique se situe au niveau rationnel. Tel travail est plus ou moins apprécié pour des raisons objectives qui peuvent se discuter. Ce type de post donne généralement lieu à des échanges d’idées qui sont enrichissants pour tous les participants.

Lorsqu’il s’agit d’un jugement de valeur sur le travail ou sur la personnalité, la discussion se situe dans l’émotionnel. Il est donc primordial de ne pas prendre les choses personnellement. Bien sûr, le commentaire est fait à propos de quelques chose que l’on a produit et il est humain de se sentir directement concerné. Cependant, comme toute attaque, le commentaire est d’abord une communication sur celui qui le fait. Il dit quelque chose de son état mental: son incapacité à comprendre une situation, sa jalousie, sa douleur, son amertume, sa déception, son besoin d’exister…ou peut être même son amour ou son appréciation. Dans un cas comme dans l’autre, les sentiments exprimés ne concernent que celui qui les portent.

Répondre ou s’abstenir de tout commentaire? Répondre mais ne pas polémiquer. Répondre dans le champ du factuel sans se positionner en victime c’est à dire sans agressivité. S’exprimer sur le web, c’est s’exposer à des commentaires plus ou moins bienveillants. Par conséquent, il est également primordial de se préparer à la survenue de ces éventuels commentaires de façon à être le moins possible, pris au dépourvu.

Et puis, comme dans la vie réelle, lorsque l’on est conscient des pièges du net, il ne faut pas hésiter à éduquer ceux qui n’ont pas encore cette connaissance. Et continuer à conserver un comportement digne et adulte en toute circonstance, continuer à construire et à faire de son mieux…

 

Bonne route petite souris…

 

XoXo

SoPsY


 

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